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23/11 : #NousToutes appelle à marcher contre les violences faites aux femmes

A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le collectif féministe #NousToutes appelle à manifester dans toute la France le 23 novembre. A Paris, le cortège partira à 14h de la place de l’Opéra en direction de la place de la Nation. A Toulouse, la manifestation partira à 13h du palais de Justice, à Strasbourg rendez-vous à 14h au parc de l’Etoile… les principaux lieux de rendez-vous figurent sur le site Demosphere.

De nombreuses personnalités des médias, de la culture et du spectacle, aux rangs desquelles Muriel Robin, Camille Cottin, Jeanne Cherhal, Julie Gayet, Josiane Balasko notamment, ont relayé l’appel de #NousToutes. Dans un message vidéo diffusé largement sur les réseaux sociaux, elles et ils rappellent la terrible réalité qui prévaut en France : l’an dernier 121 femmes ont été tuées par leur conjoint, 220.000 subissent des violences sexistes ou sexuelles, 93.000 ont été victimes de viol ou de tentative de viol. Elles et ils marcheront « pour faire bouger notre pays, obtenir des mesures des pouvoirs publics et en finir avec les violences sexistes et sexuelles que subissent en immense majorité les femmes et les enfants ».


Plus 70 organisations, partis politiques, syndicats ou des associations, appellent aussi à manifester. Les associations qui défendent les droits des LGBT+ ne sont pas en reste. Dans un communiqué, SOS homophobie indique que « les femmes lesbiennes et bisexuelles, et les femmes trans sont elles aussi victimes de ces violences  ». « L’an dernier, nous avons enregistré des augmentations significatives avec plus 42 % de manifestations lesbophobes, plus 25 % de biphobie et plus 22 % d’actes transphobes par rapport aux témoignages reçus à 2017 ».

Dans son appel à manifester, l’Inter-LGBT (qui organise tous les ans la Marche des Fiertés LGBT de Paris) rappelle qu’il ne faut pas oublier de « prendre en compte les différentes discriminations pour prendre en compte les violences faites à toutes les femme : migrantes, précaires, racisées, lesbiennes, bies, trans, travailleuses d sexe, personnes intersexes. Les femmes en situation de handicap, les femmes séropositives, ou qui souffrent de maladies chroniques sont également particulièrement vulnérables. Il nous faut avancer ensemble et ne laisser personne à l’écart, les violences concernent toutes les femmes et doivent être prises en compte partout. »

Cette manifestation se déroulera à quelques jours de la clôture d’un Grenelle des violences conjugales organisé par le gouvernement. « On attend l’annonce d ‘un projet d’ampleur, ambitieux pour prévenir les violences, protéger les victimes et sanctionner les auteurs », a déclaré une porte-parole du collectif #NousToutes lors d’une conférence de presse. Les mesures les plus attendues sont la mise en place de tribunaux spécialisés pour juger les violences faites aux femmes plus rapidement, une utilisation plus régulière des ordonnances de protection, et une meilleure formation des professionnels au contact de victimes.